Complainte des landes perdues, les superbes premiers pas de Béatrice Tillier dans le cycle III
Béatrice Tillier dont on connait talent et rigueur, poésie du trait et réalisme en finesse, reprend le flambeau laissé vacant par le regretté Philippe Delaby. Complainte des landes perdues sous la plume du toujours créatif Jean Dufaux en est à son troisième cycle. Les Sorcières sont de la fête et Vivien, fils du seigneur des Aguries, va en connaître les pouvoirs. Un dernier cycle qui pourrait presque se lire en toute déconnexion des précédents même si il remonte aux débuts de la série. Béatrice Tillier avait répondu aux questions de Ligne Claire à Palavas en 2014 au moment où elle reprenait la série.
Vivien doit rejoindre le château du roi Bredan mais tombe dans une embuscade montée par le propre fils du monarque. Vivien meurt mais est ramené à la vie par Oriane, fille de la sorcière des bois. Vivien qui doit donner au roi un curieux médaillon de la part de son père, seigneur des Aguries, découvre que la reine femme de Brendam le tient sous sa coupe et joue la carte de Elgar, son fils qui a voulu le tuer. Mais le roi Brendam sait la vérité sur les origines de Vivien que les sorcières reconnaissent comme le messager attendu à cause de son médaillon. Une lutte à mort s’engage entre la reine et Vivien qui pourrait revendiquer le pouvoir futur à son fils.
Quatre albums sont prévus pour ce dernier cycle. Béatrice Tillier apporte sa marque à la série. En toute liberté et indépendance. Son dessin est superbe, ses décors, ses ambiances, ses personnages dont le redoutable Elgar sont autant de portraits décisifs comme dans Le Bois des Vierges qui reste un grand moment de BD. Dans ce cycle on a une mère qui a un petit côté Catherine de Médicis mais fantastique en plus. Jean Dufaux soigne son suspense, ses montées en puissance et les détails qui permettent de découvrir les motivations des personnages. Un côté assez shakespearien aussi qui donne aux premiers pas de Béatrice Tillier sur la Complainte toute leur saveur.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire