vendredi 13 mai 2011

Une exposition de bandes dessinées sur la Résistance !

Avant de fermer pour rénovation, le Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation de Lyon présente une exposition d'art et d'histoire sur les « Traits résistants », en partenariat avec le Musée de la Résistance nationale de Champigny-sur-Marne, du 31 mars au 18 septembre 2011. 



Une frise chronologique expose l'évolution illustrée de la bande dessinée métropolitaine, des origines à nos jours, sur le thème de la Résistance.

Objets, illustrations, extraits d’albums, témoignages


Les stéréotypes sur le Résistant et son ennemi changent selon le point de vue du scénariste. Les premières images sont apparues pour donner une image négative du Résistant, décrit comme un criminel par la propagande de l’État français, et par l'occupant allemand. Les personnes concernées ont réagi en dessinant des pastiches, ou en créant l'image d'un héros. Les personnes internées ou déportées, à Buchenwald par exemple, ont aussi fait de nombreux dessins, parfois exposés clandestinement, car « créer c'est résister. » La pièce maîtresse est l'original de La Bête est morte de Calvo, composée durant l'Occupation, qui relate des épisodes de la Seconde Guerre mondiale transposés dans le monde des animaux.

La loi 1949 sur la littérature de jeunesse interdit les illustrations ou récits « présentant sous un jour favorable (...) tous actes qualifiés de crimes ou de délits. » La figure du Résistant armé disparaît.

Le thème se manifeste à nouveau lors de la commémoration de la Libération de 1964. Mais, depuis 1990, la culture de la Résistance prend un nouvel élan, et évolue vers le concept de désobéissance civile. Le Résistant est incarné par des immigrés, des étrangers ou des femmes. Le 18 juin 2010, Jean-Christophe Derrien retranscrit dans son intégralité le discours du Général de Gaulle, avec les illustrations de Claude Pumail (Résistances : l'Appel).

Un « laboratoire d'idées »

L'exposition explique le processus de création d’un album. Les sources d'inspiration peuvent être un film, comme pour Il était une fois en France, ou un témoignage : dans La Résistance du sanglier, Stéphane Levallois transmet les souvenirs de son grand-père.

L'exposition est aussi rythmée par la création d'un album qui paraîtra en septembre 2011. Neuf illustrateurs de bandes dessinées élaborent six planches d'après neuf objets du musée, pour aborder de manière inédite l'unité, le maquis, la lutte armée, le sauvetage et la parole libre. Par exemple, Béatrice Tillier raconte en images le moment où des Résistants français délivrent un antifasciste allemand arrêté par ses compatriotes.



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