dimanche 1 août 2021

Lughnasadh

 

À propos de Lughnasadh

Il s’orthographie de plusieurs manières mais se prononce toujours « Lu-na-ssa » et sa date n’est pas fixe comme celle d’un solstice. Dans la plupart des cas, Lughnasadh se tient dans la soirée entre le 31 juillet et le 1er août, mais dans certaines coutumes il a lieu autour du 5 août ou lors d’un phénomène astronomique bien précis, lorsque le soleil est à 15° dans le signe du Lion. En fait, dans de nombreuses traditions, il correspond simplement à la période du début des moissons.

Vous êtes donc assez libres de célébrer ce sabbat début août, le jour qui vous conviendra le mieux !

Comme pour tous les sabbats, les diverses traditions et racines s’entremêlent et, au final, chacun a sa propre vision de chaque fête, selon ses propres affinités. Lughnasadh, quant à lui, tire ses origines du côté de l’Irlande. Son nom fait honneur à Lugh (que l’on prononce “Lou”), dieu des moissons celte, divinité solaire. Nous sommes donc dans des énergies masculines et actives ! En fait, ce sabbat correspond en tous points aux énergies astrologiques du signe Lion : extraversion, action, passion, sociabilité, force, abondance, enthousiasme, confiance. C’est sans doute l’un des sabbats les plus légers et les plus joyeux de l’année !

Traditionnellement, chez les celtes, de grandes foires avaient lieu à cette période de l’année : s’y tenaient courses de chevaux, grands marchés agricoles, compétitions, jeux, festins luxuriants. On se mariait aussi volontiers début août. Lughnasadh était un temps d’abondance, de prospérité et de partage. L’été battait son plein, la nature offrait en nombre fruits, graines, légumes, on s’ouvrait au monde extérieur dans un esprit de communion et de fraternité : on se rassemblait autour d’activités bon enfant, de pratiques sportives pour se dépasser ou de repas entre voisins, amis, parents. De nombreux festivals et fêtes communales ont lieu depuis très longtemps à cette époque et dans le monde entier !

Le temps du blé

Lughnasadh, c’est aussi bien sûr le début des premières moissons. Il inaugure d’ailleurs un cycle de trois sabbats consacrés aux récoltes (Lughnasadh, Mabon, Samhain). Aujourd’hui, notre agriculture ne suit plus vraiment le rythme de la nature, mais auparavant on récoltait blé, épeautre, orge, seigle… Et on pouvait donc savourer de délicieux pains, ainsi que les premiers fruits arrivés à maturité, et on commençait à constituer de précieuses réserves pour le reste de l’année.

Ces moissons étaient généralement synonymes de soulagement, car les vivres commençaient à manquer depuis plusieurs semaines. Les premières récoltes étaient donc sacrées… Les divinités solaires et l’esprit du blé étaient mis à l’honneur, on les remerciait pour l’abondance des récoltes et certaines traditions consistaient à leur faire des offrandes, afin que l’année suivante ils reviennent fertiliser les terres. Ces pratiques étaient d’une importance capitale !

Et que la roue tourne…

Mais comme pour toute chose, il y a une contre-partie, une autre face à la médaille… Lughnasadh est ce point d’équilibre entre la moitié lumineuse de l’année et l’autre moitié sombre. Certes, Lughnasadh correspond au moment le plus chaud de l’année, mais pour les celtes, c’était aussi l’approche du début de l’automne, la pause salvatrice avant l’entrée dans des temps plus froids. Même si les semaines à venir seront encore estivales, on garde en tête qu’elles ne dureront pas et que les cycles de mort et de renaissance sont constants.

Ces périodes de joie sont donc teintées de prudence, il s’agit de profiter des bienfaits de la terre en conscience et avec gratitude, tout en honorant la fin d’un cycle et la mort. Car pour pouvoir se nourrir, on doit couper le cycle de vie de la nature en fauchant le blé ou en cueillant des fruits. C’est donc aussi un moment symbolique pour se rappeler des défunts et pour leur rendre hommage, dans un esprit de légèreté (contrairement à Samhain, où l’ambiance est plus pesante).

source : Alice et Shiva



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire